À Paris, la fin août ne rime pas avec rentrée morose, mais avec montée en puissance. Jazz à la Villette revient du 28 août au 7 septembre pour sa 24e édition, et autant dire que le programme est un feu d’artifice sonore.
Photos : Jazz à la Villette/DR
Du groove, des étoiles et des machines à rêves
Coproduit par La Villette et la Philharmonie de Paris, ce festival est bien plus qu’un rendez-vous musical : c’est une traversée des mondes, une célébration du jazz dans tous ses états, et une invitation à l’ouverture.
Un jazz qui déborde, qui dialogue, qui explose
Ici, le jazz ne se contente pas de swinguer. Il flirte avec le hip-hop, s’acoquine avec la soul, se laisse électriser par la techno, et s’envole vers les musiques du monde. Jazz à la Villette, c’est le terrain de jeu des métissages audacieux, des rencontres inattendues, des expériences sensorielles. Le festival ne cherche pas à rassurer, il cherche à surprendre. Et il y parvient.
Photos : Jazz à la Villette/DR
Trois soirées à ne surtout pas manquer
• 28 août – Grande Halle de la Villette
Soirée d’ouverture sous haute tension. The Headhunters, sans Herbie Hancock mais avec tout leur groove, ouvrent le bal. Tshegue, duo franco-congolais électro-punk, enchaîne avec une énergie brute. Et Seun Kuti, fils de Fela, clôture avec l’afrobeat incandescent d’Egypt 80. Une soirée pour danser, transpirer, communier.
• 2 septembre – Cité de la Musique
Shabaka Hutchings, souffleur céleste de la scène londonienne, présente son album solo Perceive Its Beauty, Acknowledge Its Grace. Entre shakuhachi japonais, flûtes amérindiennes et pifanos brésiliens, il nous embarque dans une méditation sonore. Poétique, planant, essentiel.
• 3 septembre – Grande Halle de la Villette
Le Sun Ra Arkestra, toujours en orbite trente ans après la mort de son fondateur, partage la scène avec Tomorrow Comes The Harvest. Ce projet de Jeff Mills mêle techno, tablas indiennes et claviers hypnotiques. Une soirée cosmique, entre transe et spiritualité.
Et bien plus encore…
Chaque jour, des concerts, des afters à la Petite Halle, des découvertes. Le 5 septembre, Jacob Banks et Rejjie Snow font vibrer la scène soul et rap. Le 4, Anne Paceo nous plonge dans les abysses avec Atlantis. Le 6, Jordan Rakei et Rita Payés offrent une parenthèse entre soul moderne et bossa catalane. Et le 31 août, Nduduzo Makhathini et ConstelNation ouvrent une fenêtre sur l’Afrique du Sud et les polyrythmies franco-américaines.
Photos : Jazz à la Villette/DR
En bref
• Concerts à partir de 20h, tarifs autour de 35 €
• Lieux : Grande Halle, Philharmonie, La Dynamo, studios intimistes
• Afters chaque soir à la Petite Halle
• Programme complet et billetterie sur jazzalavillette.com
Jazz is not dead. Il est partout.
Jazz à la Villette ne se contente pas de faire du bruit. Il fait sens. Il fait lien. Il fait corps avec son époque. En dialoguant avec les plasticiens, les cinéastes, les chorégraphes, il redessine les contours d’un jazz vivant, vibrant, libre. Un jazz qui ne se regarde pas dans le rétroviseur, mais qui fonce droit devant, toutes fenêtres ouvertes. Alors, on y va ?
Photos : Jazz à la Villette/DR
