Sous les ors d’un salon privé à Paris, Elie Saab signe une collection Haute Couture Automne-Hiver 2025-26 comme une épopée à rebours du classicisme. Ici, la royauté ne vit plus dans les palais, elle défile, elle ose, elle scintille. Et le trône? Il appartient aux femmes qui portent ses créations.








Photos : Elie Saab/ Getty Images/DR
Un murmure, puis l’éblouissement
Il est midi passé, le ciel au-dessus de Paris semble suspendu. Dans un écrin feutré, l’ambiance s’épaissit, les voix s’adoucissent. Puis le silence. Une silhouette surgit. Puis une autre. Drapées dans des soies qui semblent flotter, parées de joyaux qui défient la lumière, elles traversent la pièce comme des reines en exil, libres et insolentes. On ne parle plus de robes – on parle de personnages, de muses contemporaines qui font vibrer le sol à chaque pas.
Des macarons aux corsets, le festin visuel
La collection s’ouvre comme une boîte de douceurs : rose dragée, menthe douce, bleu piscine… des couleurs tendres qui caressent l’œil avant d’être brusquées par le noir profond du velours et le mordant des dorures. Chaque tenue est un poème couture, composé avec des brocards fleuris, des dentelles coquines et des volumes qui murmurent le baroque sans jamais crier. Elie Saab joue avec les contrastes comme un maître pianiste, entre innocence et pouvoir, entre légèreté et opulence.












Photos : Elie Saab/ Getty Images/DR
La mariée, reine de minuit
Alors qu’on croit avoir tout vu, elle surgit. La mariée. Pas celle des contes, non. Une souveraine de l’ombre, vêtue d’un chef-d’œuvre brodé de fleurs lunaires, le jupon nacré comme le souffle d’un rêve qu’on n’ose interrompre. Elle ne sourit pas, elle règne. Et autour d’elle, les autres créations s’inclinent. Car cette mariée incarne l’essence de la collection : un hymne à une féminité puissante, espiègle, résolument libre.












Photos : Elie Saab/ Getty Images/DR
Elie Saab, l’alchimiste des siècles
Ce défilé, c’est plus qu’une présentation de mode. C’est une utopie textile. Le couturier libanais ne cherche pas à copier l’histoire, il en écrit une nouvelle. Dans sa cour à lui, pas de protocole, juste du panache. Chaque robe, chaque cape, chaque sac bijou, est une offrande à celles qui refusent d’être figées. Et s’il fallait une révolution dans la couture aujourd’hui, elle passerait par ici.












Photos : Elie Saab/ Getty Images/DR
https://youtu.be/xWC7AVyo-yk?feature=shared