Sous la verrière du Grand Palais, baignée d’une lumière presque irréelle, Chanel a livré mardi un défilé haute couture automne-hiver 2025-2026 comme une ode à la nature, à la liberté, et à l’élégance sans âge. Un moment suspendu, à la fois hommage et adieu, avant l’arrivée très attendue de Matthieu Blazy à la tête de la création.
Photos : Chanel/Getty Images/DR
Un écrin de verre pour un souffle de campagne
Il y avait dans l’air du Grand Palais quelque chose de doux et de solennel. Comme un murmure d’adieu, ou peut-être un souffle de renouveau. Chanel y présentait sa dernière collection imaginée par son studio interne, avant que Matthieu Blazy ne prenne les rênes de la maison. Et pour ce dernier tour de piste, la nature s’est invitée en majesté. Le décor, signé Willo Perron, transformait le salon d’honneur en un jardin stylisé, entre blé doré et fleurs brodées. On aurait cru entendre le vent dans les champs. Les silhouettes, elles, glissaient comme des esprits libres, parées de fausses fourrures faites de plumes, de fleurs et de brins de laine. Une pastorale couture, entre rêve et réalité.
Un parterre de stars, un air de famille
Sur les marches du Grand Palais, c’était presque un tapis de constellation. Marion Cotillard, fidèle à la maison, rayonnait dans un ensemble bleu profond. Charlotte Casiraghi, toujours aussi souveraine, portait un tailleur dans la même teinte, tandis que Penélope Cruz illuminait la soirée dans un smoking noir constellé de reflets. Naomi Campbell, Caroline de Maigret, Lorde, Gracie Abrams… toutes étaient là, comme appelées par un même besoin de beauté.
Photos : Chanel/Getty Images/DR
Des bottes, du tweed, et des couchers de soleil
La collection jouait sur les contrastes. Le noir et blanc, éternels chez Chanel, servaient de toile de fond à des éclats de forêt, de mousse, de ciel embrasé. Les robes en soie, légères comme des souffles, flottaient autour des corps. Les jupes volantées dansaient à chaque pas. Et les bottes hautes, portées avec des tailleurs en tweed ou des robes brodées de perles, donnaient à l’ensemble une allure de cavalière chic, libre et ancrée. Les larges ceintures à poches, les superpositions savamment orchestrées, tout évoquait une femme en mouvement, à la fois ancrée dans la terre et tournée vers l’horizon.
Photos : Chanel/Getty Images/DR
Un adieu discret, un avenir en suspens
Ce défilé n’était pas seulement une collection. C’était une transition. Une page qui se tourne. Le salon d’honneur, réinterprétation des salons du 31 rue Cambon, semblait retenir son souffle. Car en octobre, c’est Matthieu Blazy qui signera la prochaine collection. L’ancien de Bottega Veneta, discret mais redoutablement talentueux, s’apprête à écrire un nouveau chapitre de l’histoire Chanel.
Photos : Chanel/Getty Images/DR
